Journée bien remplie...
Publié le 15 Octobre 2017
Ouf! la journée n'est pas encore finie; il y a encore tout à l'heure le repas avec animation devant la guesthouse comme le premier soir, mais déjà la journée a été bien fatigante! Matinée occupée par la série de speeches par des industriels invités pour rencontrer des étudiants de dernière année et leur délivrer la bonne parole de l'état du marché de l'emploi et des opportunités professionnelles, tout à fait intéressant. Je ne sais pas si les étudiants auraient aimé pouvoir poser des questions, car cela n'a pas été possible pendant la série de conférences (environ une dizaine...!), mais en tout cas du point de vue de l'observateur "pédagogique" que j'étais, c'est la seule chose que je reprocherais au système: pas assez d'interaction. Car la qualité des interventions elle-même était plutôt bonne, voire très bonne, dès que la personnalité de l'intervenant permettait que les choses soient animées et bien ciblées.
Par exemple, l'un d'entre eux, qui marchait de long en large de l'estrade, obligeant son public à la suivre comme dans un mouvement de balancier, a évoqué son parcours et les trois fois où il a été refusé aux entretiens d'embauche qu'il a vécu. Son message: "Rejection hurts, but life goes on" est clairement passé. Efficace. Un autre professionnel qui a régulièrement recruté des étudiants de l'institut, nous a parlé de la nécessité de l'expérience pour faire la différence dans les recrutements. Un de ses phrases m'a frappé: "If you can't speak about it, you don't know it". On imagine souvent qu'on a beaucoup appris, mais tant qu'on a pas parlé de cela de manière convaincante devant un groupe, à quoi cela sert-il? C'est comme ça on avait rien appris.
Les deux séries de speeches ayant dépassé le temps, je n'ai pu déjeuner que très rapidement, et à peine avais-je fini qu'un étudiant venait me chercher pour la rencontre des coordinateurs internationaux, qui commençait à 2:30, et dont j'attendais avec intérêt la teneur... Hélas, elle n'a pas été à la hauteur des espérances: elle a été l'occasion de célébrer l'existant plutôt que de se focaliser sur l'avenir et les projets qui auraient pu naître d'une confrontation d'expériences. On a vu des petits films, on est passé au micro les uns après les autres, on s'est congratulé, mais là encore, pas d'interaction.
Enfin, à la suite de cela, nous avons visité les locaux, que j'avais déjà vus en 2015, et puis ensuite on nous a proposé d'aller en ville visiter la Birla Haveli, la maison familiale du fondateur richissime déjà mentionné, qui vaut le détour. Nous étions un petit groupe, deux collègues thaïlandais, un français de Poitiers, et une collègue indienne qui nous servait de guide. Suite à la visite (beaux intérieurs, plus "habités" que d'habitude dans les vieilles demeures du Rajasthan), nous sommes allés en ville faire un peu de shopping, car la collègue thaïlandaise (Min), qui partait le lendemain, voulait acheter des kurtas pour elle-même. On s'est arrêtés chez un tailleur pour que je prenne des mesures pour deux pantalons, et sur la route on a fait un petit saut dans le temple de Ganesh car la collègue indienne est une fan! Chez le tailleur, dégustation de singharas (spelling??), petits fruits blancs appelés aussi water chestnuts et un lait de coco tiède (je le préfère frais, mais bon). Ensuite retour à BK BIET pour aller visiter le Craft Centre, une initiative de la femme du directeur qui donne du travail à des femmes de la région en leur faisant confectionner des produits de l'artisanat local. Et retour sur l'arrière du scooter de Garima, la collègue indienne (il faut dire que c'est une spécialiste des systèmes embarqués, en anglais embedded systems), pour une douche bien méritée à la guesthouse. Remarque de la jeune motarde, qui va se marier le mois prochain: "Normally it isn't customary for girls to transport men at the back of scooters, but well, things are changing"!