Jodhpur et Udaipur
Publié le 4 Mars 2014
Enfants à Clock Tower market, Jodhpur
Suite à notre séjour universitaire, le programme des étudiants comprenait la visite des villes de Jodhpur et d'Udaipur, où nous sommes à présent. Les trajets que fait notre petit car de 22 places sont plutôt rapides, nous avons parcouru hier la distance entre les deux villes, en s'arrêtant au fameux temple jaïn de Ranakpur, suffisamment rapidement pour profiter d'une soirée agréable à Udaipur, où nous sommes répartis en deux hôtels, car les étudiants n'avaient pas trouvé de chambres à leur hauteur de prix dans un seul hôtel.
Nous avons du super beau temps, les étudiants sont tous contents, pas un sujet de plainte, remarque Ludovic. Assez souvent, les étudiants se répartissent en petits groupes, avec des objectifs communs, du shopping, des visites, car au début nous avions tendance à faire les choses tous ensemble et de fait, on circule mieux et plus rapidement quand on est par deux ou trois. Cet après-midi je ne sais même pas ce qu'ils sont fait, il y aura sans doute des récits ce soir. Certains devaient assister à une cérémonie au grand Jagdish Temple, puis aller voir le City Palace, avec une promenade en bateau sur le lac. Mais les voies de l'Inde sont impénétrables, et nul ne sait quelles rencontres ils auront fait, qui ils auront rencontré, qui les aura invité chez eux (des fois pour les plumer!)..
Les étudiants à la guesthouse de Jodhpur
Nous avons été frappés, en venant ici depuis Jodhpur, de voir à quel point Udaipur est déguisée pour les touristes (j'allais dire leur vend son âme) : alors qu'à Jodhpur, les marchés du centre-ville sont grouillants de commerces et boutiques où se rend la foule indienne, ici, à Udaipur les shops tendance bobo chic sont légion, même si le spectacle est magnifique (broderies, couleurs, antiquités, lumières, peintures sur les murs...)! On voit bien que la direction générale se fait en direction d'une clientèle riche et artiste. Par exemple, certains de nos étudiants étaient en manque de chocolat, et se plaignaient de ne pas pouvoir en trouver auparavant. A Udaipur, aucun problème : le moindre pas de porte vend des Mars, des Kitkat, même des tablettes entières ! Jodhpur au contraire se caractérise par une heureuse combinaison de brouhaha et de trépidation qui ne cherche absolument pas à faire impression sur le blanc fortuné. Bien sûr, dans les deux villes, on nous prend en photo, on s'intéresse à notre porte-monnaie ; mais la sophistication atteint un degré évidemment supérieur à Udaipur.
Jeune visage de la ville bleue
Avec ça, tout le monde est accueillant, souriant, communicatif, et il semble y avoir un optimisme généralisé, dont je ne sais pas trop d'où il vient. Cela m'avait moins frappé la dernière fois. Quand on s'arrête dans les magasins, on nous demande de quel pays on vient, et cela permet de commencer des échanges, souvent intéressants, parfois cocasses, toujours intelligents. On découvre que de « simples » marchands de rue sont des voyageurs, parlent excellemment le français, ou bien font des études... Ce qui est passionnant, c'est que l'indien de base (enfin, celui qui entre en contact avec les touristes que nous ne cessons jamais d'être) est ouvert à son semblable, sans méfiance, sans acrimonie ou morosité comme dans nombre de pays. Il semble normal de penser que les vendeurs doivent mettre sur leur visage une apparence de civilité, mais quand on les entreprend vraiment, ils ne font aucun obstacle à de la vraie discussion, ils sont immédiatement eux-mêmes, et le contact devient plaisant et amusant très facilement. Forcément, nous avons moins de rapports avec les femmes, car la population qui vend, qui observe, qui attend, est majoritairement masculine. Mais dès que les femmes sont en confiance, elles sont comme les hommes, et c'est tout aussi agréable.
Affrontement entre un éléphant et un cheval à tête d'éléphant dans le "Hall of heroes" sur la colline de Moti Magri (Udaipur)
Je pense que les indiens sont bien dans leur pays, ils en sont fiers, ils sont contents de le faire partager à d'autres nationalités, de leur expliquer ses particularités. Quand on parle un peu hindi, c'est l'intérêt immédiat, même si ce phénomène doit exister un peu partout : la langue rapproche les gens. J'ai pu utiliser le hindi davantage cette fois-ci qu'il y a trois ans, car notre groupe s'est trouvé confronté à davantage de situations où des interlocuteurs ne parlaient pas anglais, mais aussi parce que j'avais progressé. Parfois c'était très hésitant, mais j'ai eu le plaisir de m'apercevoir que certains réflexes étaient en place. La compréhension, cependant, est toujours presque nulle, sauf quand la personne parle très doucement et répète. Il faudra que je revienne plus longtemps pour pouvoir commencer à comprendre les gens !
Traversée du lac Fateh Sagar, jusqu'à l'ile "Nehru Park"
Demain, nous partons en principe pour Pushkar, la cité sacrée (et elle aussi éminemment touristique) de Brahma, et je dis en principe car nous avons eu quelques soucis avec le programme élaboré pour nous au départ à Delhi, qui doit durer jusqu'au 6 mars au soir (nous reprenons l'avion le 7), mais le chauffeur du car bizarrement a un permis jusqu'au 5 mars seulement. Nous avons téléphoné à l'organisme à Delhi, afin qu'ils appellent le chauffeur, mais avons eu beaucoup de difficultés à faire marcher le téléphone indien, à le recharger, à contacter les gens de Delhi, et quand nous les avons contactés, à être sûr qu'ils avaient fait le nécessaire ! En principe c'est fait, mais c'est compliqué.
Amba Mata Temple, Udaipur
Des « Namasté » (bonjour) à tout le monde, et « Phir milenge » (à bientôt) !