Jaipur - Agra - Delhi
Publié le 24 Octobre 2015
Le dernier post vous a laissé haletant(e)s sur l’autoroute (?) qui nous menait à Jaipur, ignorant la suite… Voici venu le moment de combler votre curiosité ! Ne pas oublier que le « tour » de 3 jours organisé par BK BIET avait attiré 13 personnes, dont nous 8 de l’INSA-Rouen, et cinq autres enseignants et leurs épouses venus d’autres établissements qui avaient participé à la Conférence (qui tout à coup semble déjà loin). Donc, Jaipur. On n’arrive pas très tôt, mais assez pour organiser rapidement un départ selon deux options principales, car puisque nous avions deux voitures avec 6 et 7 personnes, nous pouvions envisager cela. Un groupe composé par les enseignants décide de suivre le programme proposé par BK BIET, tandis que l’autre, constitué par les INSAiens, décide d’aller voir un site non prévu, la superbe forteresse d’Amber, où l’on peut grimper à dos d’éléphant. Je leur avait parlé de cette possibilité, et comme Kévin l’an dernier, l’idée leur a plu, ils l’ont plébiscitée. Ils en sont revenus ravis. Quant à nous autres enseignants, on a fait selon le programme, qui n’était en réalité pas très différent, puisque, en plus de passer devant le Hawa Mahal et le Jal Mahal, bien connus de tous les amoureux de Jaipur, il s’agissait de monter au Nahargarh Fort, qui domaine Jaipur. Voir photo ci-dessus.
Au retour, nous avons demandé à notre taxi de nous arrêter dans les rues commerçantes, histoire de faire quelques emplettes, et cela nous a fait arriver en retard pour le départ pour le « village » touristico-artisanal de Chokhi Dhani, où j’avais décidé de ne pas aller, et donc les autres ont remonté dare-dare dans le taxi pour s’y rendre. Comme moi l’an dernier, je crois que leur réaction était mitigée. Par contre avec Habib qui lui aussi est resté à l’hôtel, nous avons eu un bon repas, tranquille, en terrasse.
Le lendemain, départ pour Agra, où on arrive vers 14h30, et tout de suite on nous emmène au Taj Mahal, tout le monde étant un peu fatigué et chaud, mais bon, faut ce qu’il faut, et puis le guide était prévu, un jeune prof d’histoire qui parlait très bien français et faisait ce job sur les vacances : c’est la fin de Navratri, la fête de Dusshera (victoire du bien sur le mal, de Rama sur Ravanna). D’ailleurs, à cause de cette fête, beaucoup de gens avaient des vacances, et beaucoup de gens s’étaient dit que le Taj Mahal ce serait très bien comme but de vacances... ! Mais bon, notre guide servant de coupe-fil, on passe devant les queues interminables, et on rentre. Le Mausolée de Mumtaz est toujours aussi beau, aussi exquis, aussi grandiose dans la lumière légèrement dorée de l’après-midi qui avançait vers la soirée, et l’air qui passe sur le marbre chaud était bien doux. Après la visite, nous passons sous les fourches caudines du système touristique, et l’on nous fait nous arrêter au magasin de marbre incrusté, en nous disant que nous allons aller voir « la deuxième partie du Taj Mahal » ! Pas fous ces indiens. Bref, on a joué le jeu, et c’est vrai que ces incrustations de pierres dans du marbre donnent un résultat époustouflant. Mais c’est très cher, le moindre plat ou décoration coûte 200 euros, et certains doivent coûter dix fois plus, vu les tailles. Comme le marbre est très dur, et les petites pièces de pierrerie très longues à tailler, cela prend beaucoup de temps. Mais pourtant le magasin en était plein, plusieurs pièces en sous-sol ! Il y en a là-dedans pour des millions. Cependant, personne n’a rien acheté.
Ensuite, même principe qu’hier, certains sont allés visiter le Fort Rouge d’Agra, alors que d’autres retournaient à l’hôtel se reposer. Nous avions déjà prévu avec Habib de ressortir le soir pour aller au cinéma, donc pour nous c’était une pause. Un truc marrant avec cet hôtel : ce n’était pas le bon ! On ne sait comment, nous avons été dirigés vers un hôtel différent, plus cher, et cela nous gênait, surtout vis-à-vis des étudiants qui eux, payaient alors que pour les professeurs, non. Ce coup-là, c’est Habib qui avec sa tchatche d’oriental (que j’ai pu observer en action à d’autres occasions !) qui nous a tiré tous d’embarras, en allant au culot à la réception pour demander que l’hôtel veuille bien nous faire le prix que BK BIET avait indiqué sur le programme prévu. L’hôtel n’était pas forcé d’accepter… Mais ils l’ont fait, et nous avons donc profité d’un établissement trois étoiles pour un prix plus que raisonnable ! En partant, le proprio m’a dit de lui mettre un avis positif sur trip Advisor !
Un mot rapide sur nos deux chauffeurs : nous avons été assez gênés par leur ignorance quasi systématique des destinations, il fallait qu’ils s’arrêtent régulièrement pour demander où se trouvait les hôtels, ou bien les lieux de visite, comme s’ils n’avaient pas fait leur boulot auparavant. Cela devenait vraiment fatigant, et en arrivant à Delhi, à India Gate, un des profs a explosé : il voulait que pour la suite, on aille directement à l’hôtel, et que nous fassions notre propre programme, sans nous occuper des chauffeurs ! Ce que nous avons fait. D’ailleurs, il a même poussé le bouchon plus loin : une fois l’hôtel atteint après un temps interminable, un détour incroyable, une longue attente pour la personne de l’hôtel qui ne trouvait pas les voitures garées dans la chaleur et le manque de place (et avec le tintamarre de la circulation…), le collègue a décidé qu’il ne restait pas dans cet hôtel, et qu’il partait en trouver un autre près de l’aéroport… Bref, tout ça était un peu embêtant, mais bon, India is India !
Delhi, en vrac : hier, une ballade dans Karol Bagh (où se situe l’hôtel et où je suis assis en ce moment, en bas dans le lobby car la wifi ne marche pas dans la chambre: il ne monte que jusqu'au 1er étage!) et les rues marchandes alentour, un petit repas en terrasse avec Habib, la foule, la foule, les bruits et les odeurs : tout ça faisait bien plaisir à retrouver ! On a même pris un pousse-pousse pour revenir, avec une valise qu’Habib avait achetée. Le vieux cycliste nous a fait de la peine, il devait descendre de son vélo pour nous tirer, et le lourd vélo avec, pour monter les petites pentes. On lui a laissé 100 roupies au lieu des 20 demandées. Le soir nous sommes repartis voir un deuxième film, en métro jusqu’à Connaught Place, où on nous avait dit d’aller, mais arrivés là, pas d’autre film que celui que nous avions vu à Agra (Shaandaar) ! On demande à quelqu’un qui à l’aide d’un appli sur son i-phone, nous trouve une séance à 10h15 de l’autre côté de la ville. On avis un taxi, on lui dit de nous emmener : dans quartier Moti Nagar, le Fun cinema ! Je me rendrai compte plus tard que nous aurions pu y aller en métro pour moins cher et plus vite. Mais bon !
Notre film était cette fois-ci plutôt pas mal : Pyaar ki punchnama 2, une histoire de trois garçons embourbés dans des histoires avec des nanas, qui faisait penser à Friends ou Gossip Girl ! Evidemment assez superficiel et oubliable, mais les acteurs jouaient bien, et le rythme était plutôt enlevé. Le problème est que mon hindi ne me permet pas de suivre ce qui se dit : je ne comprends toujours pas les conversations énoncées à vitesse normale, et dans le cas précis de ce film, avec sans doute une sophistication d’urbanites qui devait rendre les dialogues savoureux et déjantés, mais d’autant plus difficiles à suivre. Habib, lui, a dormi (et ronflé !) pendant un bout du film, ce qui a permis aux spectateurs de profiter d’un moment d’humour supplémentaire ! D’autant que l’idée d’aller voir ces deux films venait vraiment de lui : je crois que personnellement, je ne serais pas retourné la 2e fois, alors que lui y tenait.
Aujourd’hui, nous avons bien profité d’une belle journée ensoleillée pour aller en ville à nouveau, métro, puis touk-touk à travers les grandes rues de la zone de Janpath où se trouve le National Museum, qui nous pris deux heures à parcourir (voir photos plus bas).